Published septiembre 25, 2018 by

Un poème inédit








Les draps de ce vieil hôtel
sentent le premier baiser,
une fragrance nubile de crépuscule;
un préambule de la nuit,
est-il inexorable comme une insomnie,
est-il irremplaçable comme la mort.

Á travers la fenêtre le tungstène
clair-obscur déambule
reflété dans une piscine
captif d'une prison;
au loin la mer aussi
est-elle isolée par une autre frontière.

De la caducité d'un hôtel
rien ne sert, rien ne se répète,
seulement la nuit.

Loin reste le repos,
la liberté de la lumière du jour,
les baisers uniques,
peut-être quelques accords de Bob Dylan
au bord de quelques hanches,...

les nuits d'hôtel
sont des prisons desquelles
on veut toujours échapper;
comme de la mort,
c'est comme dire
du premier baiser,
qui ne se répète jamais
mais qui toujours arrive.



De "Échos d'un abîme"
(ELVO, 2022)








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© Daniel Moscugat, 2018.
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